mardi 10 avril 2018

Lettre aux adhérents N°12 – Pessah et Pâques - Une lueur au-dessus de la nuit qui vient


Chers amis,

En ces moments marqués par la tragédie et les violences, que les fêtes que nous célébrons en ces jours, avec nos proches et dans la joie de la vie rejaillissant, soient aussi une occasion de se rappeler de la mort qui rôde dans la nuit et tente de nous éloigner de la lumière de Pâque.

Souvenons-nous des victimes des crimes absurdes.
Souvenons-nous d'Arnaud Beltrame, mort dans le sacrifice du devoir.
Souvenons-nous de Mireille Knoll, assassinée par le seul fait d'être juive.
Souvenons-nous des 10 autres victimes juives de l’antisémitisme en France depuis 2006, mortes comme elle sous les coups et les sévices de criminels à l'âme égarée par la haine.
Souvenons-nous des martyrs innombrables du fait de leur foi dans le Dieu unique, victimes du fanatisme et de la guerre guidés par le diable.


Souvenons-nous de ceux qui, même en se croyant par moments abandonnés de Dieu, seuls face à la violence, "cernés par les chiens et entourés de vauriens", n'ont jamais renoncé à leur fidélité à la promesse et, de leur seul fait, ont été ainsi sauvés par leur foi.

Souvenons-nous que nous avons toujours le choix de reconnaître ou de dénier le Serviteur souffrant dans le frère que nous voyons, mourant de faim, de soif, d'exclusion, de dénuement, de maladie dans les prisons de la mort mais qui, dans le silence de Dieu qui semble sourd à son appel, s'accroche à la vie et à la prière, en implorant sa miséricorde pour lui et son frère.

Souvenons-nous donc de la Shoah, pour que d'une mémoire historique qui risque de s'estomper par la disparition de ses derniers témoins, comme le fut Mireille Knoll, elle devienne mémoire spirituelle, à transmettre d'âge en âge, pour exhorter le Mal à ne pas resurgir.

Souvenons-nous que nous sommes appelés d'abord à nous convertir à la fraternité, en nous tournant ensemble vers le même Seigneur et que ne trouverons pas le Salut en rejetant notre prochain sous prétexte de sa différence, mais en le protégeant pour le bien qu'il pourrait nous faire.

Que nos fêtes de Pessah et de Pâques se nourrissent l'une l’autre de l'amitié qui nous unit depuis 70 ans, et nous préparent à une ère de fraternité réciproque, dépassant largement le simple devoir de la reconnaissance mutuelle, pour cheminer vers un besoin vital de l'existence de l'un pour la vie de l'autre.
Bonnes fêtes.






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